Résidence Palma

Festival Palma
Le Pavillon, Caen, France
Mars 2018

www.palmafestival.com

Résidence de 15 jours au Pavillon sur la pointe de la presqu’île de Caen.

Tourbillons :

Un jour, en traversant le barrage de l’Orne (un pont barrage construit en 1908 qui sert à réguler la marée), j’ai réalisé que devant chaque porte, du côté aval, l’eau formait de très puissants tourbillons. Quand je suis retourné sur le barrage le jour suivant, j’ai remarqué que les débris qui flottaient la veille étaient toujours en train de tourner au même endroit. J’ai compris que les tourbillons étaient si puissants que les objets pris dedans n’avaient que très peu de chance de s’échapper. J’ai donc eu l’idée d’y jeter des œuvres et d’observer ce qui allait se passer. Après 5 jours j’ai décidé de les récupérer et, non sans difficultés, j’ai réussi à les repêcher et à les rapporter à l’espace d’exposition.

Parcours aléatoires :

Le Pavillon, lieu de ma résidence et d’exposition de ses résultats, est situé au cœur de la Pointe de la presqu’île de Caen. C’est un territoire particulièrement intéressant, il est entouré d’eau (par le bassin St. Pierre, le canal de Caen à la mer, l’Orne et le canal Victor Hugo) et est en pleine transformation, alternant constructions modernes, vielles usines, bâtiments abandonnés, espaces verts planifiés et terrains vagues. Un espace dégagé, bien défini et propice à la déambulation aléatoire.

Pour cet exercice, j’ai défini 23 points sur le territoire à des endroits clés (angles de bâtiment, croisements, coins). Le but étant de marcher d’un point à un autre en choisissant aléatoirement le point suivant. Le parcours commence au point n.º1, passe par 10 points et termine à nouveau au point n.º1. Le résultat de chaque parcours a ensuite été matérialisé en bois coupé au laser avec l’aide du Fablab local au Dôme. Ils ont ensuite été peints et exposés au Pavillon. J’ai personnellement tracé 11 parcours et 6 ont été tracés par les participants d’un atelier au Fablab. Chaque sculpture représente un trajet de 30 à 40 minutes sur une distance de 2 à 3 km.

Anomalías

SET Espai d’Art
Plaza Miracle del mocadoret 4, Valence, Espagne
15 septembre – 11 novembre 2017

www.setespaidart.com

Je suis toujours à la recherche de systèmes pour faire participer la ville à mon processus créatif. Je réalise chaque expérimentation en série, de façon rigoureuse et méthodique, pour pouvoir comparer les résultats. En exécutant ces expérimentations, je me retrouve très souvent en situation de décalage par rapport à la réalité qui m’entoure. Dans la routine de la ville, mes actions peuvent être perçues comme des anomalies. L’oeuvre générée fonctionne comme témoin de l’expérience vécue entre l’artiste et la ville.

6 aros (6 cerceaux)

Sur une carte de Valence, j’ai cherché des itinéraires dont la forme soit le plus circulaire possible. J’en ai retenu 6 aux caractéristiques adéquates. J’ai crée une sculpture à partir de chaque itinéraire. J’ai ensuite fait rouler chaque sculpture dans la ville sur le parcours qu’elle représente. Chaque promenade varie de 1 à 6 km. Les sculptures sont exposées dans la galerie dans l’état que la promenade les a laissées.

Piedras pintadas (pierres peintes)

J’ai cherché des pierres dans les rues aux alentours de la galerie. J’ai réussi à en trouver 14. Pour chaque pierre, j’ai soigneusement noté le lieu où elle a été trouvée. J’ai emmené toutes les pierres dans l’atelier et je les ai peintes avec trois couches de trois couleurs différentes. Ensuite, j’ai ramené chaque pierre à l’endroit où elle a été trouvée et je l’ai promenée à coups de pied dans les rues de la ville jusqu’à ce qu’elle franchisse le pas de la porte de la galerie.

Dibujos en la EMT (dessins dans le bus)

Cherchant toujours à m’échapper de la commodité de l’atelier, j’ai fait des dessins assis à l’intérieur des autobus de la ville de Valence. J’ai reproduit 12 fois la même composition durant 12 trajets sur différentes lignes urbaines. Chaque imperfection sur les dessins est le fruit des gènes occasionnées par les mouvements du trajet. Non seulement je n’avais pas le contrôle absolu de mon dessin, mais je ne contrôlais pas non plus où m’emmenait l’expérience ; en relevant la tête à la fin de chaque dessin, dans presque tous les cas, j’étais complètement perdu.

La ville et le mouvement

Le Pilori espace d’arts visuels
Place du Pilori, Niort, France
27 septembre – 10 novembre 2017
Exposition organisée dans le cadre du festival Le 4e mur par Winterlong galerie.
Artistes invités : Jeroen Jongeleen et Eltono

www.winterlong-galerie.com

Détours

Six parcours aléatoires au départ du lieu d’exposition d’une durée de 20 minutes. À chaque intersection un dé détermine la direction à prendre. Le résultat est matérialisé par six sculptures en bois peint.

RUFO

Une peinture est promenée, la face peinte tournée vers le sol, dans les rues de la ville. Le parcours, décrivant une boucle, est déterminé à l’avance. La planche est exposée en l’état avec un plan au dos décrivant le parcours.

G.A.S

Système d’impression au sol exploitant les mouvements de la rue. Chaque gravure est exposée au traffic pour une durée minimum d’une heure.

 

Photos : Eric Surmont et Eltono
Vidéos : Victor Thiré

Downshifting

Redline Centre d’Art Contemporain
2350 Arapahoe Street, Denver, U.S.A.
30 juin – 23 juillet 2017

Modo n.º19

 

(Texte en anglais)

Curated by Ramón Bonilla, Downshifting is a group exhibition that calls attention to the meditative quality of reductive art, which encompasses minimal, post-minimal, hard edge and geometrical work. Reductive art work is typically explored in terms of formal qualities like medium, rarely conjuring conversations that respond or reflect on political realities. For many artists around the globe, however, reductive work can provide a sanctuary from the hyperactivity and sensory-flooding that has come to be our everyday reality.

Working with 12 internationally-based abstract and minimalist artists, Downshifting will transform RedLine’s 6,000-square-foot exhibition hall into a sanctuary of abstract works with programming that explores sensory deprivation rather than spectacle and provocation.

Participating Artists:
Eltono (France)
Louyse Blyton (Australia)
Ramón Bonilla (Puerto Rico)
Sandra Fettingis (USA)
Andrew Huffman (USA)
Kristofer Hultenberg (Denmark)
Michael Mork (Denmark)
Gary Andrew Clarke (England)
Ashley Frazier (USA)
SEIKON (Poland)
Hyland Mather (USA)
Frank T. Martinez (USA)

www.redlineart.org

Crossroad #3

Doppelgaenger Gallery
Via Verrone 8, Bari, Italie
Double exposition individuelle avec les artistes italiens Sten&lex
4 mai – 20 septembre 2017

www.doppelgaenger.it

Trois différents travaux ont été présentés :

Percorsi Aleatori, trois représentions sur papier de trois itinéraires aléatoires de 10 minutes chacun exécutés dans les rues de Bari Veccia à l’aide d’un dé placé dans ma poche.

Esculture Casuali, une expérimentation sculpturale dans laquelle la longueur et l’angle de chaque segment qui compose la sculpture sont déterminés au hasard.

Morceaux Choisis, huit pièces en bois découpées de façon aléatoire en suivant les règles de la peinture murale générative Modo n.º7.

Fluctuación

Galerie Antonia Puyó
Rue Madre Sacramento 31, Saragosse, Espagne
29 septembre – 19 novembre 2016

Cette nouvelle série de travaux a été construite à partir d’itinéraires générés en marchant aléatoirement dans les rues de Saragosse. L’exercice consiste à marcher durant une demi-heure dans la ville et d’utiliser un dé à chaque intersection pour décider oú la promenade doit continuer. L’artiste et près de 60 participants ont éxécuté l’experience et le resultat à été traduit sous différentes formes: une peinture murale dans le parc des Delicias, trois sculptures, trois collages, cinq papiers découpés et une vidéo.

Photos : Daniel Pérez

Modo n.º11 – peinture générative et participative :
4 jours et plus de 60 participants – projet commissionné par la galerie Antonia Puyó pour le festival Asalto.

Photos : galerie Antonia Puyó et Festival Asalto

Texte d’Estela Rojo (en espagnol) :

TRANSITAR Entre DELICIAS (Y GALERIAS)

Explorar, experimentar, observar, participar o deambular son términos ya habituales en el trabajo de Eltono. Artista del espacio público, como él se define, crece artísticamente desde la práctica vinculada al graffiti más puro, para evolucionar en la búsqueda de soportes y lenguajes que no sólo actúen en el espacio público sino que lo activen, generando líneas de reflexión sobre nuestra forma de relacionarnos y mirar nuestro entorno inmediato.
Sus acciones se han revelado la mayoría de las veces a través de la geometría y los colores planos, generando un código muy personal cargado de simbologías cercanas a lo caligráfico que interactuan con el espacio y hacen partícipe al contexto arquitectónico. El azar es uno de los condicionantes importantes que marca la dirección de su ir, introduciendo la aleatoriedad y el juego en sus procesos. Aparecen componentes lúdicos que tienen que ver con esa idea del disfrute, de la libertad del salir a vivir la calle y dejarse llevar por elementos que ella misma le proporciona, a veces de forma imprevisible, otras marcada por formulas autoimpuestas. Eltono pinta, arrastra, pega, clava, mide, genera nuevas experiencias desde la exploración y la deriva. Un sinfín de posibilidades, combinaciones y experimentos que van renovando su propia investigación formal.

Nacido en Francia su transitar vital le ha llevado a dejar una fuerte huella en España donde ha vivido durante más de una década formando parte de colectivos como Equipo Plástico, Noviciado 9 o trabajando junto a artistas como Nuria Mora, Momo y Luce entre otros. De esta forma su trabajo ha ido constituyéndose como uno de los referentes en el arte urbano español desde inicios de los noventa, en plena efervescencia del movimiento, hasta nuestros días. “De Madrid al cielo” dicen, en su caso Pekín, Londres, México, Varsovia etc… son numerosas las ciudades que recogen la huella de su “deambular” por las calles, a veces de forma clandestina y en otras bajo proyectos amparados por galerías e instituciones.
Este es el contexto en el que hoy nos encontramos: el espacio privado, un reto al que ya se ha enfrentado en numerosas ocasiones y que aborda como una más de las “tensiones” que un artista urbano afronta. En su caso este conflicto de “territorio a combatir” lo resuelve apropiándose de ese lugar como si se tratara de un mero contenedor de experimentos, una base logística o un escaparate más. Disuelve las fronteras convirtiendo la galería en un espacio para la invitación, donde romper barreras que separan al artista de aquel que ¿no lo es? proponiéndole, eso sí, sus propias reglas del juego. Genera dinámicas cercanas al espectador y formas colaborativas de producción ya que el propio visitante puede compartir mediante un dibujo su propia exploración del recorrido y colocarlo junto a las piezas de Eltono estableciendo innumerables diálogos.
El resultado de sus acciones en el Barrio de las Delicias, durante el festival ASALTO y en el entorno de la galería, se recogen en la sala de forma abierta, proponiendo enlaces con la experiencia directa del territorio urbano. Pasear por lugares conocidos y compartir esos recorridos por los que el propio artista se ha dejado llevar en un proceso de descubrimiento, hace que el concepto de transitar o recorrer el mismo espacio tome gran importancia en la configuración de la psicogeografía del barrio.
El artista reivindica a través de sus acciones y sus piezas un arte de contexto, incidiendo en su dimensión social. Nos hace conscientes del poder transformador del trabajo artístico en nuestra propia percepción de los lugares cotidianos, mediante un gesto tan sencillo y revelador como… caminar.

www.antoniapuyo.com
www.festivalasalto.com

Venturing Beyond

Somerset House
Londres, Royaume Uni
Exposition organisée par A by P
3 mars – 2 mai 2016
Footpaths
Quatre performances à pied de 15 minutes
Encre noire sur papier Fabriano Rosaspina 285 g. 100 x 70 cm, vidéo de 2 minutes


Règles :

  1. Le participant sélectionne une zone dans l’espace public et définit une période dans le temps.
  2. Il marche ensuite le long du périmètre de cette zone prédéfinie dans le sens des aiguilles d’une montre.
  3. Quand un intrus visible entre dans le périmètre, le participant doit immédiatement tenter de rejoindre le point d’intrusion.
  4. Si le périmètre est pénétré à nouveau durant la tentative d’atteindre un point d’intrusion, ce nouveau point d’intrusion devient la nouvelle cible à atteindre.
  5. Un fois qu’un point d’intrusion est atteint, le participant continue à marcher autour du périmètre jusqu’à la prochaine intrusion ou jusqu’à ce que la limite de temps soit atteinte.
  6. Pour finir, un dessin est généré en guise de témoin de l’expérience.

www.a-by-p.com
www.somersethouse.org.uk/visual-arts/venturing-beyond

Lugares Comunes

Désolé, cet article n’est pas encore disponible en français.
En attendant, vous pouvez toujours le lire en English ou en Español.

Luce + Eltono
SET Espai d’Art

Plaza Miracle del mocadoret 4, Valencia, Spain
November 13th 2015 – January 12th 2016

lugars-comunes-luce-eltono

“Lugares Comunes” was my first collaboration with Spanish artist Luce. We worked during three weeks on four installations based on observations and experiences we had around the city of Valencia.

1 – Escalera Butrón (break-in ladder):

This piece is about making holes in abandoned plot walls so we can facilitate the access to their interior. The holes were punched following a zig-zag pattern so that they could be used as a ladder. We used hammers and chisels and the holes came out irregular because they were made quickly and illegally. The size had to be big enough so a foot could fit in it. In the gallery, we showed five full scale “break-in ladders” made of wood. They were exact life size replicas and included the same shape, dimensions and arrangement for each hole. Reproducing the holes in wood had to be done rigorously and required precision and accuracy, which was a direct contrast to the way the holes were randomly produced on the street with a hammer and a lot of adrenaline.

2 – Periscopio (periscope):

This is a hollow omega shaped structure we build to be placed on top of deserted plot walls. Inside, a set of mirrors allowed us to literally see through the wall. We attached wheels so the artifact could be moved horizontally offering the viewer a proper exploration of the inside of the plots. In the gallery, we built a wall to support the periscope and showed a video of how people used it to see through different walls around the city.

3 – Asientos Acondicionados (seat conditioner):

All around the city, we observed a lot of unused L shaped brackets on places where an air conditioning unit used to be installed. We decided to exploit them to install a seat. The seat and the backrest leaned on the L squares mounted on the facade of the buildings. For the exhibition, we installed L brackets to set-up one chair and we showed four photographs of one of us sitting on it. These self-portraits served as a witnesses to the performances in the street as well as an opportunity for the public to see the artists enjoying the devices as they contemplate the city from a novel point of view.

4 – Compas (compass):

We used eight wood sticks of different lengths with a hole drilled on one side and a wax crayon attached to the other. In the street, we looked for unused screws coming out of the walls to hang them. These screws became center points to draw curves playing with the restrictions imposed by the position of the screw, the size of the stick and the surrounding elements. Inside the gallery, we reproduced a real situation that we observed in the street formed by eight screws and used the sticks to draw lines on one of the gallery walls. We made eight small scale drawings on paper that serve as a proof of the completion of the mural.

Extras:

Additional actions we did during the preparation of the show. Experimentations that we didn’t show in the exhibition but that were part of the process.

 

Pictures of the show: